Oyé oyé braves gueux !
Entrez donc par la grand porte et ouvrez vos mirettes car en l'an de grâce 2009, voici revenir les festivités médiévales de Provins!
Allons, ne soyez pas timides, nous sommes ici entre troubadours et gueux civilisés, non ?
Humez moi ces odeurs de ripailles, de cochons rôtis à la broche, voyez cette cervoise coulant à flot : rien de tel pour se mettre dans l'ambiance!
Et si toutefois cela ne suffisait pas, je vous ai concocté quelques souvenirs de cette fête hors du temps.
Battant sans relâche le fer chauffé à blanc, ce forgeron nous proposait des heaumes de la dernière mode moyennageuse, arborant bandes de cuir et gravures. Et malgré la chaleur plus qu'accablante, le tintement de ses outils résonnait encore au loin alors qu'on déambulait parmi la foule venue en nombre assister aux nombreux spectacles PAYANTS. Le peuple meurt de faim et les taxes se font de plus en plus lourdes!
Nous nous sommes ensuite frayés un chemin vers le coeur de la cité ou nous pûmes (oue j'assume) admirer la tour que l'on nomme Tour Cesar. Celle-ci surplombe Provins et ses alentours, mais nos vieilles jambes meurtries ne nous portèrent pas jusqu'en haut.. Et puis, il fallait garder des forces pour esquiver les coups d'épée des manants en manque de virilité, fuir les grands orcs aux odeurs pestilentielles et résister à la tentation des divers fumets.
Oui ? Pardon ? Euh bon d'accord, ce dernier détail sonne faux, et on s'est senti obligé d'être solidaire avec les marchands de victuailles appauvris par ces temps difficiles. Puis nous avons regagné notre chariotte, non sans lancer un dernier regard à la muraille qui abrite toutes ces festivités.. Toutes ? Bien sûr que non, quelques irréductibles gaulois ont planté la tente à l'extérieur histoire de profiter du peu de fraîcheur de la saison.